Extrait du Chapitre 11
Dans cet extrait du roman policier LES DISPARUS DE LA MONTAGNE NOIRE, les enquêteurs sont sur une piste sérieuse...
« On y est dans combien de temps ?
- À cette vitesse, moins de dix minutes ! C’est jouable…
- Attention aux virages, quand même !… »
Il profita d’une ligne droite pour le regarder avec un léger sourire, et lui dit :
« On y sera… »
Sur place, le gendarme qui avait découvert le vélo, venait de finir d’établir le périmètre de sécurité autour de la zone de chute. Il avait pris soin de bien regarder où il posait les pieds pendant l’établissement de ce périmètre. La découverte du vélo fut possible grâce à sa couleur, car il était à peine visible depuis la route. S’il avait été noir, personne n’aurait pu le repérer. En revanche, sa couleur rouge se devinait au travers de la verdure.
Tout d’un coup, il perçut au loin le bruit du moteur du tout-terrain de ses collègues. Il roulait encore assez vite car après quelques secondes, il entendit le freinage sec des roues et les deux portières qui claquèrent. À peine remonté sur le talus, il les vit arriver en petite foulée. Brunek lui demanda :
« Il y a les traces du cerf ?…
- Oui, je les ai vues ! Elles partent par là bas ! »
Il venait de leur montrer du doigt une direction dans la forêt.
« Bon, allez ! On y va ! On suit les traces ! En espérant qu’il se déplace lentement… »
Tous les trois évoluaient en ligne espacés de quatre ou cinq mètres. Celui qui était au centre avait le nez rivé au sol, bloqué sur les traces du cerf. Ils avançaient assez rapidement dans cette zone légèrement en pente.
En quelques dizaines de minutes, les traces les avaient amenés au ruisseau qui s’écoulait plus bas.
« Évidemment, rien de l’autre côté !… s’exclama Brunek après avoir scrupuleusement inspecté l’autre rive.
